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Lettres québécoises, no 185 : Les écr...
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Robert Marinier et Chloé LaDuchesse remportent le Prix Trillium!


Le livre politique à l’honneur!


Fanie Demeule remporte le prix Jacques-Brossard 2022!

Une suggestion de Les libraires

Courbure de la terre. C’est fort à propos que Jonas Fortier tire le titre de son plus récent recueil de ces vers d’Henri Michaux : « On sent la courbure de la terre. On a désormais les cheveux qui ondulent naturellement. » Pratiquement chaque vers que l’œil effleure semble habité par un souffle, une invitation à s’élever pour mieux surplomber le monde; même « l’eau coule vers le haut soleil » tandis que le « vent maritime/ accroche les mouettes / comme des assiettes creuses au-dessus des vagues ». Nous avons ici affaire à une poésie qui redonne primauté au langage du rêve et à sa combinatoire surréaliste. On aurait toutefois tort de résumer ce livre à une poétique aérienne qui ne serait que légèreté. Les considérations terrestres apparaissent de-ci de-là au fil des poèmes, comme pour nous rappeler l’angoisse de la chute et de la solitude devant ce vide qui vient avec les hauteurs : Quelque chose crie dans la ville quelque chose au niveau des arbres en levant les yeux je découvre mon corps dans les hauteurs ascensions redescentes je suis hors de contrôle là-haut et paralysé de honte en bas Par sa contemplation désinvolte et la mélancolie de son regard sur les petites choses du quotidien, Courbure de la terre est le recueil idéal pour accompagner les jours de pluie et les soirs de pleine lune. Gabriel Guérin, Librairie Pantoute (Québec)